La prochaine séance du séminaire BRICS se tiendra mercredi 5 juin à 18h à la Maison de la Recherche de l’Inalco (2, rue de Lille 75007 Paris), salle Sylvestre de Sacy (2ème étage) et en ligne (lien zoom à venir).

Elle recevra :

Bertrand Monnet

(EDHEC, Paris)

sur le thème : 

Narcotrafic : rentabilité et dangerosité d’une économie criminelle.

Résumé :

Estimés à 250 milliards de dollars, les revenus dégagés par le narcotrafic équivalent au PIB du Portugal ou de la Nouvelle-Zélande.

▪ Production, transformation, distribution : quel modèle économique permet-il d’atteindre des marges variant entre 1 000 et 6 000 % ?

▪ Cocaïne, cannabis, fentanyl, héroïne, métamphétamines… : quelles sont les drogues les plus rentables ?

▪ Mafias, cartels, gangs, mouvements armés criminalisés : quelles sont les parties prenantes du narcotrafic ?

▪ Placement, empilage, intégration, cryptomonnaies, immobilier… : quelles sont les techniques de blanchiment et les cibles d’investissement de l’argent de la drogue ?

L’analyse exploitera les résultats des études de terrain réalisées sur les trafics de drogue conduits par le cartel de Sinaloa (Mexique), un narco-gang de la région de Cali (Colombie),  le PCC (Primeiro comando da capital, Brésil), le CV (Comando vermelho, Brésil), et un clan de la Camorra (Italie).

L’intervenant :

Bertrand Monnet est professeur à l’EDHEC, où il est titulaire de la chaire Management des risques criminels. Depuis 2005, il conduit des recherches de terrain sur l’économie criminelle, notamment dans les Balkans, en Italie, au Brésil, en Colombie, au Mexique, au Nigéria et au Japon. Il a réalisé plusieurs documentaires télévisés sur le trafic de drogue, le trafic de pétrole et la piraterie maritime. Il est un collaborateur régulier du journal Le Monde, dans lequel il a publié plusieurs grands reportages, notamment sur le cartel de Sinaloa, le trafic de fentanyl et les pirates nigérians. Il est l’auteur et le réalisateur de la série Narcobusiness, coproduite par Le Monde et l’EDHEC.

Lectures complémentaires :

Guilhem Fabre, “Les prospérités du crime”, UNESCO-Editions de L’aube, 1999.